« Je me suis beaucoup investi auprès des Maitres Restaurateurs de 2012 à 2014. Lorsque le Collège Culinaire s’est lancé en 2013 avec les Restaurants de Qualité, j’ai pris le temps de voir, puis de me dégager de mes responsabilités au sein des MR. Je me suis engagé dans le mouvement parce qu’il a été créé par des chefs qui m’ont formé et que j’apprécie. Egalement pour l’indépendance de l’association qui résiste à tout lobby. Et je me réjouis d’avoir rejoint nombre d’amis adhérents.
Etre militant de la qualité, c’est mon parcours. 80% des soit disant restaurants se contentent de réchauffer des plats tout préparés. Moi, j’achète mes viandes sur l’os afin de valoriser l'ensemble du produit, notamment les os pour les jus. Cela me permet, notamment, de faire participer les serveurs pour du tranchage en salle. Ceci n’est possible qu’avec des produits bruts.
L’entré des Producteurs Artisans de Qualité au Collège a vraiment confirmé mon choix. Je suis très attaché au terroir, aux producteurs et aux relations humaines. Ce sont les produits qui influent sur la carte et non l’inverse. Un restaurant de qualité est un trait d’union entre les producteurs et les clients. Nous avons le devoir d’éduquer le consommateur sur les bienfaits du bon produit et les risques du mauvais produit. Pour sa santé, pour l’économie, pour le social. Nous devons participer à la redistribution de la richesse.
L’arrivée des vignerons renforce cette possibilité de partage de valeurs communes et d’interlocuteurs de qualité.
Nous avons aussi la responsabilité de transmettre nos savoir faire pour faire vivre notre métier ; j’ai été formé, à mon tour de le faire.
Je souhaite que le Collège parvienne à réunir tous les maillons de la chaine, en particulier le client qui est partie prenante. Nous devons trouver les moyens de mobiliser les clients militants de la qualité ».
Nicolas Bottero - Chef référent Rhône Alpes du Collège Culinaire de France